
exposition
hommage aux artistes libanais
de la collection claude & france lemand
Du 28 août au 13 septembre 2020, Vaisseau Moebius
Le Festival du film francophone d’Angoulême (FFA) (28 août au 2 septembre 2020) apporte son soutien à la ville de Beyrouth, ravagée par deux gigantesques explosions le 4 août dernier, en organisant une exposition d’œuvres d’artistes libanais tirées des collections de Claude et France Lemand. Un hommage qui bénéficie du concours de l’Institut du monde arabe et de son président Jack Lang et de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.
Pour organiser l’exposition, le FFA a fait appel au collectionneur Claude Lemand, donateur avec son épouse France, en 2018, d’une exceptionnelle collection au musée de l’IMA. Claude Lemand a tout naturellement répondu présent : « Vous
m’avez appelé, et j’ai été très heureux de constater que nous partagions les mêmes valeurs humaines universelles. Cette exposition aura, je l’espère, un grand rayonnement médiatique en France et au Liban, et pourquoi pas dans le monde francophone que vous représentez et bien au-delà, grâce à la personnalité charismatique de Jack Lang. Cette initiative s’ajoute à celles de notre fonds et aux très nombreuses initiatives que l’IMA et son président sont en train de fédérer pour exprimer notre solidarité avec les sinistrés de Beyrouth – Ville lumière de tout le Proche-Orient – et avec le monde des arts et de la culture de ce cher pays profondément meurtri, mais aussi pour témoigner de la face lumineuse d’un autre Liban. »
D’origine libanaise, parisien d’adoption depuis plusieurs décennies, Claude Lemand est l’un des premiers galeristes européens à s’être engagé dans la promotion des grands artistes arabes établis en Occident, par l’organisation d’expositions, la publication d’importantes monogra-phies, l’édition d’œuvres graphiques et de sculptures et la constitution d’une collection.
artistes présentés dans l’exposition
Shafic ABBOUD (Liban / France, 1926-2004). L’une des figures majeures de l’art contemporain libanais et arabe de la seconde moitié du XXe siècle.
« Au Liban, dans les années 1950-70, il fut l’un des acteurs majeurs de la vie culturelle et artis-tique de Beyrouth. […] Il a exposé jusqu’en 1968 avec les plus grands noms de la scène pari-sienne et participé à la FIAC dès 1983. En 1994, son exposition à Beyrouth après 15 années de guerre fut un triomphe médiatique et commercial. A sa mort en avril 2004, […] il reçut un accueil triomphal à Beyrouth et dans la Montagne du Liban, où il est enterré selon son sou-hait » (Claude Lemand).
ASSADOUR (Liban/France, né en 1943). Peintre-graveur connu pour sa recherche de matières, on lui doit de nouvelles techniques de gravure qui ont par la suite nourri son œuvre picturale.
« Assadour le secret, prince du cryptage, à la nature retenue mais ardente, apparaît tel le plus méticuleux maître d’images, qu’il imbrique, démêle, coagule, disjoint encore et finalement confond en une même substance. Ses agencements prodigieusement impénétrables ne délè-guent rien au hasard. Tout est si précis dans ses chaos calculés qu’il ne semble pas tant détruire tous les codes que les substituer par les siens » (Gérard Xuriguera).
Hussein MADI (Liban, né en 1938). Peintre, sculpteur et dessinateur dont l’œuvre est volontiers présentée comme faisant le lien entre des artistes contemporains européens tels que Matisse ou Picasso et l’abstraction de l’art islamique.
« Ses dessins sont emplis de symboles et riches de conventions artistiques sous des formes simplifiées ; ils forment un scénario enchanté, un résumé de l’art figuratif, l’art de l’homme moderne. » (Joseph Silvaggi).
François SARGOLOGO (Liban / France, né en 1955). Artiste plasticien d’origine libanaise basé en France. Sa pratique interroge principalement différents aspects de l’identité, de l’exil, des questions introspectives et sociales, en se concentrant presque exclusivement sur sa ville natale de Beyrouth. La combinaison de la photographie, du texte et du matériel d’archives impulsent la base de son processus créatif dans les possibilités esthétiques de sa pratique. Son travail fait partie des collections privées et publiques.
« Ce ne sont ni Ingres ni les maîtres italiens de la Renaissance que François Sargologo avait en tête, lorsqu’il entreprit les ébauches de la série qui allait devenir Beyrouth Empire, mais plutôt un maître italien du cinéma, Federico Fellini et plus précisément sa Strada, qui dépeint la tragédie de l’Italie d’après-guerre à travers le prisme de l’errance de saltimbanques. Ce regard sur l’humanité en détresse incita Sargologo à introduire dans ses compositions des figures, aussi bien de bateleurs et d’acrobates, mais aussi des portraits de familles trouvés dans ses archives » (Grégory Buchakjian).
Exposition d’estampes et de photomontages de quatre artistes libanais de la Collection Claude et France Lemand :
Shafic Abboud, Assadour, Hussein Madi et François Sargologo.
scénographie Caroline Janvier, Pascal Laumonierlundi 31 août de 11h à 18h
du mardi au vendredi de 13h à 18h
samedi et dimanche de 14h à 18hEntrée libre
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême
Vaisseau Moebius
121, rue de Bordeaux
Dans le cadre du Festival du Film francophone d’Angoulême
Du 28 août au 13 septembre 2020