conservation des oeuvres - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
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conservation des oeuvres

les règles de conservation appliquées par le musée de la bande dessinée

Le musée de la bande dessinée veille à la conservation de ses collections, en suivant des règles précises de conservation préventive, tant dans les réserves de stockage des œuvres que dans les espaces où elles sont exposées au public.

Selon la législation française, un musée est un établissement conservant une collection et l’exposant au public. Le musée possède une collection majeure dans son domaine, et se donne les moyens de conserver ces planches originales et objets.

La Cité possède cinq réserves permettant de ranger les collections par matériau. En effet, chaque matière nécessite des conditions de conservation propre : température, hygrométrie et meubles de rangement adéquats (armoires mobiles pour les livres, entre autre). À ceci s’ajoutent des réserves liées à la vie du musée : une pour les œuvres faisant l’objet de prêt (en transit) et une réserve de quarantaine permettant de regarder si un objet venu de l’extérieur n’est pas porteur d’insectes ou de moisissures.

Les œuvres graphiques sont particulièrement fragiles. Pour éviter toutes traces de doigts liées à la manipulation, nous les protégeons avec un polyester (pochette plastique transparente chimiquement neutre et stable) enlevé uniquement lors de la mise sous vitrine. Elles sont montées de façon réversible, à l’aide notamment de coins photos, sur des cartons au pH neutre qui permettent de ralentir l’acidification du papier. Le carton permet également de maintenir le papier à plat, d’éviter les pliures et les torsions des planches. Elles sont ensuite rangées dans des meubles à plan ou des boîtes en carton neutre ou en polypropylène (matière plastique chimiquement neutre).

La conservation ne se limite pas aux réserves. L’ensemble des documents graphiques exposé est remplacé tous les 3 mois et passe ensuite 3 ans en réserve, conformément à la règle de l’UNESCO. La lumière dans une salle d’exposition est contrôlée à 50 Lux (intensité lumineuse par mètre carré) pour limiter la dégradation des objets. Le mobilier et les accessoires ont été étudiés afin qu’ils ne libèrent pas de COV (composés organiques volatiles), particules qui dégraderaient les œuvres.

Toutes les œuvres sont référencées et photographiées pour garder trace de leur évolution. Malgré l’attention de l’équipe scientifique, la majorité des collections se dégrade avec le temps, leur composition chimique n’étant pas stable à l’origine. Progressivement, l’intensité et la couleur de certaines encres s’altèrent, le papier journal perd de sa résistance mécanique (en raison de son pH acide il tombe petit à petit en morceau) et le blanc correcteur voit son opacité diminuer.

Toutes ces techniques de conservation préventive sont doublées d’une politique de restauration qui vise à préserver la collection des dégâts du temps.

+ d'info sur la politique de restauration du musée de la bande dessinée